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Actualité juin 2020 – Journées réseau d’éleveurs MO3 Santé

Projet MO3Santé

Dans le cadre du projet Mo3Santé soutenu par la région Bourgogne-Franche-Comté (fond innovation FRI2) et labellisé par VITAGORA, la plateforme d’innovation MO3 a organisé 4 journées d’échanges avec les éleveurs sur les données sanitaires collectées en ferme. Entre la présentation du projet et des premiers résultats, les éleveurs ont été sollicités pour partager leur expérience personnelle sur la santé de la Montbéliarde et leurs pratiques d’enregistrements des évènements sanitaires. Constructives, ces rencontres seront reconduites à différentes étapes du projet.

Un projet autour de la Santé

Le projet Mo3Santé porte plus particulièrement sur l’étude des prévalences des maladies en élevage laitier Montbéliard et des leviers de maîtrise de celles-ci par la voie du conseil en élevage et l’évaluation génétique des animaux. Les données valorisées dans le projet concernent le risque d’acétonémie (évalué avec NRJ’MIR – Céto’detect – Céto’MIR), les lésions des onglons enregistrés par les pédicures et les événements sanitaires renseignés dans le carnet sanitaire SYNEL ou BOVICLIC. Le volet génétique du projet valorise également les données de génotypages des animaux.

En savoir plus sur le projet MO3Santé.

Le réseau d’éleveurs Mo3Santé au cœur du projet

Les résultats du projet sont soumis à un réseau d’éleveurs référents. En tout ce réseau comprend 40 éleveurs (répartis sur les départements 25/70/90 et région Auvergne – Rhône-Alpes). Une première journée de travail s’est tenue le 30 juin à Randevillers (25), le 2 juillet à Amplepuis (69), à Bouhans-lès-Lure (70) le 7 juillet dernier et à venir dans l’Ain en octobre prochain.

La journée a démarré par une prise de hauteur sur les points forts et faibles de la Montbéliarde et sur les attentes des éleveurs sur la vache Montbéliarde de demain. Les réflexions des deux groupes se rejoignent : elle devra « durer dans le temps et être en santé » tout en étant « solide et productive en toute situation ! ». La Montbéliarde doit savoir valoriser l’herbe, et l’un des groupes résume la Montbéliarde de demain par « économique, verte et rentable ». Sur les deux journées franc-comtoises, tous s’accordent sur le fait que l’équilibre entre production de lait et maintien des taux est un point fort qu’il faut conserver, tout comme les facultés bouchères. En lien avec le sujet de la santé : le démarrage des veaux, les échecs de reproduction sur les génisses, le taux de retour en chaleur et les lésions des pieds sont des préoccupations majeures des éleveurs présents : « il y a aujourd’hui un gros travail à faire sur les pieds ».

La suite de la matinée a permis aux éleveurs d’avoir accès aux premiers résultats du projet sur : les facteurs de variation de l’acétonémie (pratiques versus génétique), les travaux sur les données des maladies des pieds et les premiers calculs de prévalence à partir des données tirées du carnet sanitaire informatique. Le témoignage des éleveurs sur ce point notamment est très important car tous n’ont pas les mêmes pratiques de remplissage du carnet sanitaire informatisé. Certains ne saisissent qu’en cas de traitements, d’autres ne saisissent que certaines pathologies, d’autres encore conservent un exemplaire papier pour le partage d’information entre associés, pas tous adeptes de l’informatique.

La mise en pratique en élevage

L’après-midi se déroulait en ferme avec une mise en pratique des 3 sujets de la matinée. Comment saisir une diarrhée néonatale dans le carnet sanitaire informatisé ? Un exercice pas si simple et qui nécessite un bon diagnostic par l’éleveur ! S’en est suivi, une présentation des différentes lésions des pieds. La journée s’est clôturée par un atelier sur les bonnes pratiques au tarissement pour réduire le risque d’acétonémie en début de lactation qui touche aujourd’hui 27 à 35% des femelles !

On en parle dans la presse agricole

  • Terre de Chez Nous du 17 juillet 2020 : Article paru
  • Haute-Saône Agricole et Rurale du 17 juillet 2020 : Article paru

 

Les participants ont beaucoup apprécié le format de la journée. Ils sont tous volontaires pour rembrayer pour les prochaines journées prévues début 2021, preuve que la journée a été réussie !

MERCI aux éleveurs volontaires, la R&D a besoin de l’avis de futurs utilisateurs!